Fidèles lecteurs, ne m'en veuillez pas !
Habitant une contrée reculée où Internet arrive à dos de Palanca, j'étais dans l'impossibilité d'accéder au site (?)
D'où ce silence assourdissant comme disait Beethoven (vieux).
Fines mouches, vous avez déjà deviné où j'allais vous emmener cette fois-ci, vers une autre merveille de la nature, voici donc les chutes du Zambèze dite Victoria :
Le maximum de débit du fleuve est en Mars-Avril mais en Février il est déjà fort impressionnant. Pour une "question pour un champion", je peux vous dire que le Zambèse prend sa source en Angola où la saison des pluies y est en Décembre-Janvier. Il faut, par conséquent, presque 2 mois pour que l'effet se fasse sentir au Zimbabwé voire aussi en Zambie, car les 2 pays se partagent les chutes.
Géologiquement, les chutes reculent à la faveur de failles en zigzag et laissent ainsi devant elles une pointe rocheuse. Coté positif, c'est que l'on se promène en face des chutes à 100 ou 200 m de distance (bonsoir le bruit) et point négatif ou rigolo selon l'humeur, la vapeur d'eau remonte le long de la paroi et il pleut des trombes d'eau toutes la journée.
Rien de tel qu'un petit tour en hélico pour mieux appréhender cette merveille. Un pont ferroviaire du 19ème enjambe les gorges profondes. Il fait partie du rêve britannique de relier Capetown au Caire !
En parlant des britishs, immpossible de ne pas parler du plus célèbre ici, celui qui nomma les chutes Victoria en l'honneur de sa reine, et oui, vous présumez bien : Docteur Livingstone of course !!
Son rève était de prouver que le Zambèse était naviguable et donc une voie de pénétration au coeur de l'Afrique. Il a, entre autre, parcouru le fleuve en partant depuis l'Angola (Luanda !) jusqu'au Mozambique où le Zambèse se jette dans l'Océan Indien.
Je ne vous raconte pas lorsqu'il a vu les chutes, il a dû être un peu dépité !! Son long fleuve tranquille prenait un peu l'eau...
A part qu'il s'était fait bouffer la cuisse par un lion, il eut la bonne idée de faire venir (faire la fin de sa vie) sa femme vers les grands lacs. Elle y mourut en 6 mois ! (du paludisme)
Déçu par ce coup du sort, il passa l'arme à gauche, aidé par une petite dysenterie. On ramena son corps sur la côte mozambicaine, par porteurs. 3 mois de voyage quand même !
A l'arrivée, il fallut une autopsie pour l'authentifier...Bonjour les asticots...
Bon, ok, je n'ai pu résister à un petit golf sur l'incroyable parcours de Victoria Falls, incroyable par sa faune nombreuse d'antilopes diverses (Kudu, Impala,...) et de phacochères. Difficile de se concentrer pour atteindre le green !
La gare est un bon symbole des splendeurs coloniales passées, charmantes mais peu entretenue tout comme les trains et la voie surtout, complètement cabossée. On en profita pour aller manger au Victoria Hotel, que l'on recommande pour l'ambiance toute britannique et où déambula probablement Stanley. De la terrasse, on peut admirer le panache de vapeur des chutes tout en sirotant un Margarita bien frais...
Un saut de puce au-dessus des chutes par le pont ferroviaire et routier, et nous voilà en Zambie. Il faut suivre car on est à un point quadruple Zimbabwé, Zambie, Bostwana et Namibie. Nos passeports se sont donc remplis aussi vite que sont partis les dollars ! En parlant de dollar, on aurait bien aimé payer en zimbabwéen, car Marion commençait à se prendre pour Marilyn dans "j'ai épousé un trillionaire", la preuve :
A bientôt donc pour des nouvelles zambiennes, Internet Inch Allah !